Appel à contributions – Numéro 3 : l’éternel & l’éphémère

« Mais comme ça, de temps en temps, une chose vulgaire me paraît belle et je voudrais qu’elle fût éternelle. Je voudrais que ce bistrot et cette lampe Mazda poussiéreuse et ce chien qui rêve sur le marbre et cette nuit même — fussent éternels. Et leur qualité essentielle, c’est précisément de ne pas l’être. »

Cette déclaration, qui définit à elle seule ce que peut être à la fois la littérature et la photographie, on la doit à Raymond Queneau(1).

Georges Perec, de son côté, écrit plus tard la chose suivante :

« Je cherche en même temps l’éternel et l’éphémère. » (2)

 

L’éternel & l’éphémère

Voilà pour le thème du prochain numéro de la revue La Piscine :

faire entendre ce que l’instant changeant contient d’infini. Montrer l’immuable dans le périssable et le précaire. Résoudre, en quelque sorte, une équation impossible, mais dont la poésie contient pourtant la solution. Seulement, il faut aller creuser le visible pour espérer en tirer quelque chose qui transcende et l’époque et l’objet. Interpréter le quotidien, et faire surgir la vérité cachée derrière les fioritures. S’attacher à décrire un lieu, une chose, une situation anodine, jusqu’à lui donner valeur d’universel. Révéler les conjonctions aléatoires dans le paysage.
En photographie, le noir et blanc est l’outil qui permet peut-être le mieux de dépasser le réel, et c’est la seule contrainte que nous donnerons s’agissant de vos propositions d’œuvres graphiques. Placé sous le signe de deux auteurs de l’OuLiPo, il en fallait au moins une à notre thème.

La revue publie tout genre de littérature et d’arts visuels sans restriction ni dictat. De façon non-exhaustive, il y a de la place pour de la poésie contemporaine, de la prose poétique, de la fiction ou de la non-fiction autant que pour les arts graphiques au sens large (dessins, photographies, gravures, BD, street-art, etc.) Nous nous réservons le droit de ne publier que ce que nous trouvons cohérent dans un ensemble. Il se peut donc qu’un ou plusieurs genres mentionnés plus haut ne soient pas inclus dans tel ou tel numéro.

  • Date limite d’envoi : 30 mai 2018
  • Toutes les contributions sont à envoyer par mail uniquement à l’adresse suivante : revuelapiscine@gmail.com (veuillez nommer vos fichiers selon le modèle suivant : nom prénom – titre de votre contribution).
  • Nous vous demandons de ne pas nous envoyer plus de deux textes ou de 5 photos ou images par envoi.
  • Les textes (6000 caractères maximum, espaces compris) devront être au format .doc, .docx ou .rtf (pas de .pdf).
  • Les créations graphiques sont demandées pour ce numéro en Noir & Blanc exclusivement : images en .jpg ou .tif (mini 1000×1000 px.  ; gravures ou dessins si possible en fichier vectoriel .eps ou .ai, ou en image au format .tif. (nous serons amenés à vous demander le fichier HD pour une éventuelle parution dans la revue).
  • Merci de ne pas envoyer de liens vers vos œuvres, mais les œuvres elles-mêmes en pièces jointes à vos mails. Elles ne seront jamais diffusées ou utilisées sans votre accord.
  • Les auteurs gardent les droits et la propriété intellectuelle des textes publiés dans La Piscine.
  • Les auteurs ne sont pas rémunérés pour leur parution. Ils recevront un exemplaire gratuit du numéro dans lequel ils ont publié une contribution. Ils bénéficient également d’une remise sur chaque numéro acheté (jusqu’à dix exemplaires par auteur).

noir-prop6(Photo : Alain Mouton)

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(1) Le chiendent, publié en 1933.
(2) Dans Les Revenentes, paru en 1972, sorte d’antithèse à La Disparition, puisque cette fois toutes les voyelles sont remplacées par la seule lettre e.

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