
On est arrivé la tête en broussaille aux portes d’un été vague. Dans le creux, les cyprès en majesté nous ont pris dans les bras et nous ont chuchoté qu’on était ici pour rêver. On a évoqué de milles foins nos coeurs en frondaison, si bien que déposées sur l’herbe, les margelles de nos rêves soudain ont brillé. Nos yeux de pénombre de mille brasses époumonées se sont éclairés. L’échelle s’est hissée à notre portée, chacun empruntant sa marche, coordonné.
On a mis en eaux belles nos sels partagés, hissé nos arts aimés en porte-drapeau. Les idées ont fusé dans le ciel noir comme un quatorze juillet ; rouge feu sur nos joues d’envie empourprées, bleu méthylène sur nos fragiles surfaces, vert ouvrage fait chance d’espérance. Et la fête allumée dans nos têtes saoules de plaisir, on a fini la soirée dans le ventre de #LaPiscine qui aujourd’hui existe et nous fait exister.
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(texte et photo : CS _25/07/15 à la cyprière)
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Appel à contributions,
on attend vos œuvres jusqu’au 30/11 :
http://j.mp/H2zero